The Baron in the Trees

Une synopsis de l'histoire est déjà disponible partout, je ne m'y attarde donc pas. Livre très facile à lire, léger mais avec cette qualité des fables de rendre simple le fantastique. Différents passages se prêtent facilement à des interprétations diverses et le livre exude à cause de ça une espèce de saveur philosophique intéressante. Je peux comprendre qu'on fasse lire des passages à des jeunes adolescents : c'est accessible tout en laissant de la place à la discussion des idées sous-jacentes. Bref, l'histoire est bien et le style agréable, mais je trouve qu'il a aussi pas mal de défauts. Notamment, c'est un livre qui est censé défendre l'engagement dans la société, or je trouve que cette partie est très succincte, on nous dit que le baron s'engage pour son prochain, mais au final on ne nous le montre pas tant que ça. Je trouve d'ailleurs que ni les personnages ni les relations sociales sont suffisamment développées. C'est pas choquant pour une fable, mais c'est que c'est une fable très longue ! C'est là ma deuxième critique : je l'ai trouvé un peu long et à partir de la moitié ça devenait ennuyeux. J'ai vraiment dû me forcer à le finir car j'avais l'impression que ça n'apportait plus rien. Suite à mes autres lectures de Calvino, je conclue (pour le moment) qu'il ne savait pas décrire des personnages féminins et que ses histoires d'amour sont nulles. La fin se traîne particulièrement, avec une cinquantaine de pages sur la révolution française et les guerres napoléoniennes qui n'apportent plus rien et sur lesquelles je ne vois pas vraiment de réflexion. Ce qui est décrit est un peu la révolution des bisounours. La toute fin je l'ai trouvée loufoque, poétique et rapide, j'ai bien aimé. En résumé, c'est un livre intéressant. Au début j'étais très emballé et j'avais envie de le faire découvrir à tout le monde... puis, en avançant dans la lecture, j'ai été déçu et je ne sais pas si je le mettrais entre toutes les mains, finalement.